Les banques libanaises resteront fermées ce lundi -pour la 10ème journée consécutive- alors que le mouvement de protestation contre la crise économico-sociale et la corruption du gouvernement continue de prendre de l’ampleur.
L’excuse de l’absence de nombreux salariés en grève n’est qu’une partie de l’explication car la véritable raison, c’est la peur panique d’un « bank run » pour certains établissements à court de fonds propres et plus globalement, la pénurie de devises étrangères et en particulier de dollars.
Tout le monde cherche à convertir tout ou partie de ses dépôts en billet vert, comme en Argentine où le contrôle des changes vient d’être rétabli ce weekend : les particuliers ne peuvent plus convertir que 200$/mois contre 10 000$ jusqu’à vendredi dernier.
Si le système bancaire libanais s’effondre, c’est le pays tout entier qui s’effondre : le maintien de la fermeture des banques ne fait que repousser l’échéance, dans l’espoir de trouver un hypothétique scénario de sortie de crise… mais c’est justement la pénurie d’argent liquide qui constitue aujourd’hui le cœur de la crise !
