Souvent, la BCE fait jouer le « service après-vente » afin de recadrer les anticipations des marchés après la conférence bi-trimestrielle de presse de Mario Draghi, et celui qui se charge de l’exercice, c’est Luis De Guindos, l’ex-minitre de l’Economie espagnol et vice-président de la BCE depuis 18 mois… et qui est considéré comme plutôt « faucon ».
Il a commencé son intervention par les banalités habituelles qui reprennent le communiqué de la BCE (« les risques sont orientés à la baisse et la banque centrale continuera de procurer du soutien s’ils se concrétisent, l’inflation semble durablement muselée mais pourrait se redresser à terme, etc.) mais a enchainé par cet avertissement : « les seuls outils monétaires ne peuvent pas à eux seuls relancer la croissance, il faut que les Etats adoptent des mesures de relance », ce qui signifie que la BCE pourrait adopter une stratégie de donnant-donnant.
C’est à dire cesser de « délivrer » ce que les marchés espèrent si l’Allemagne ne met pas en œuvre un plan de rénovation des ses infrastructures vieillissantes… ce qui est désormais l’événement le plus attendu -et de loin- par les investisseurs (bien avant une nouvelle baisse de taux).
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