Il y a quelques jours, Sanofi-Aventis (FR0000120578-SAN) et plus largement le secteur pharmaceutique dans son ensemble ont été particulièrement attaqués (cf. les rectangles en bleu clair ci-dessous).
Ce regain de défiance des investisseurs n’émanait pas d’un newsflow particulièrement négatif en Europe et, comme souvent en Bourse, tout est venu de Wall Street. En effet, le NBI (l’indice des biotechs américaines) a lourdement rechuté avec un reflux de plus de 5% sur la seule semaine pascale (cf. le rectangle bleu clair).
Bernie Sanders a mis le feu aux poudres
La raison de ce décrochage est simple. Le sénateur Bernie Sanders a détaillé la mise en œuvre de son plan « Medicare for All ». Or, Bourse et social font rarement bon ménage et en la circonstance, toute perspective d’instauration d’un minimum santé pour tous d’ici la prochaine élection présidentielle serait clairement préjudiciable aux dispositifs d’assurance maladie privée.
Si les questions de coûts et de financement de ce programme public ouvert au peuple restent en suspens (ce que n’ont d’ailleurs pas manqué de critiquer les républicains), cela n’a pas empêché de lourdes pressions baissières dans le secteur de l’assurance maladie. Par-delà des comptes trimestriels supérieurs aux attentes des analystes, UnitedHealth Group (US91324P1021-UNH) a ainsi subi les foudres du marché. Même constat pour certains géants pharmaceutiques comme Merck (US58933Y1055-MRK) ou encore Pfizer (US7170811035-PFE), tous deux retombés sur des plus bas de 52 semaines (cf. les rectangles bleu clair ci-dessous) …
Si certains y voient une opportunité d’entrer à bon compte sur ce secteur traditionnellement défensif, je me contenterai pour ma part de garder à l’œil certaines smallcaps du segment des biotechs comme Valneva (FR0004056851-VLA) ou encore Innate Pharma (FR0010331421-IPH), en vertu du constat que je vous explicitais ici.
Pour le reste, comme je l’indiquais avant la coupure de Pâques, j’ai conseillé à mes abonnés à BAQPRO de prendre une partie de leurs profits afin de sécuriser de belles plus-values. Derniers exemples en date : Atari (FR0010478248-ATA) et Coface (FR0010667147-COFA), avec dans les deux cas des gains à deux chiffres.