Dans mon précédent article, je vous ai parlé de la date d’expiration d’une option qui a indéniablement une influence sur la gestion de vos positions longues sur options.
Comme je vous l’ai montré, si le sous-jacent a atteint l’un des niveaux de prix de sortie (de prise de bénéfice ou de stop) avant l’expiration de l’option, alors le cas est simple et l’option est revendue.
Mais si l’expiration est atteinte avant que ce soit le cas, c’est-à-dire que le sous-jacent évolue toujours entre le stop et la prise de bénéfices… Alors que faire ? Exercer l’option ? Prendre son stop temporel ?
Lisez ce qui suit et vous saurez déterminer exactement le meilleur moment pour revendre vos options dans le cas où le stop temporel entre en jeu (relisez si besoin cet article dans lequel je vous explique pourquoi il est toujours bon d’avoir un stop temporel sur vos positions, en plus d’un stop de prix).
La date d’expiration de l’option a réellement cet avantage d’introduire un stop temporel, et de vous pousser à agir si votre scenario ne s’est pas réalisé.
Par conséquent, vous devrez toujours revendre votre option avant sa date d’expiration.
Pourquoi?
Car si vous ne le faites pas, deux cas (non idéaux) se présentent :
Prenons toujours le cas de l’action XYZ (celle de l’article précédent), et admettons que le strike de votre call soit à 20 €, la prime du call étant de 0,70 € au moment de votre achat du call.
Il n’y a que deux scenarios possibles le jour de l’expiration de l’option :
1er cas : le call est hors de la monnaie au moment de l’expiration et XYZ cote 19 €. Si vous avez toujours le call à ce moment, vous perdez tout (c’est-à-dire les 70 € de prime).
2nd cas : le call est dans la monnaie, et XYZ cote 21,5 €. Dans ce cas, il est intéressant d’exercer votre call de strike à 20 €. Mais vous devez débourser 2 000 € (20 € multiplié par le multiplicateur de 100) pour acquérir les 100 actions sous-jacentes ! Vous perdez tout l’effet de levier de l’option, et votre pari sur XYZ se transforme en une position long terme, « amorphe », qui immobilise beaucoup de votre capital et dont vous ne saurez pas vraiment quoi faire si elle stagne encore.
Ces deux cas étant à éviter, quand est-ce le bon moment de prendre votre stop temporel (si XYZ cote donc entre 18 et 25 €, hors des niveaux limite de sortie de position) ?
Eh bien, absolument pas la veille de la date d’expiration de l’option !
Pourquoi ?
Car souvenez-vous (comme je vous le disais dans ce cours sur les options), la valeur temps diminue fortement durant le dernier mois avant expiration. Je vous remets ci-dessous le graphique qui est très parlant visuellement :
Comme vous êtes en position longue sur l’option, vous avez « acheté de la valeur temps ». Vous voulez donc éviter à tout prix cette accélération drastique du déclin de la valeur temps de votre option lors du dernier mois.
Voici donc mon conseil pour sortir d’une position longue sur options dans le cas où aucun des niveaux de prix (prise de bénéfices ou stop) n’a été atteint sur le sous-jacent : prenez votre stop temporel au plus tard un mois avant l’expiration de l’option.
Ceci est valable que votre option soit dans la monnaie ou hors de la monnaie au moment de la prise de décision du stop temporel.
Si elle est hors de la monnaie, votre anticipation de prix est un échec, mais vous récupérerez quand même une bonne partie de la valeur temps, et ne perdrez donc pas toute la prime.
Prenez donc en compte ce mois « tampon » lors de votre choix de la date d’expiration d’option, en fonction du temps que vous accordez à votre position pour atteindre son objectif.
Par exemple, si vous donnez environ 6 mois (le « environ » est très large, un stop temporel étant moins précis qu’un stop de prix) à votre scenario pour se réaliser, vous n’allez pas prendre une date d’expiration de 6 mois. Prenez une date d’expiration de 8 mois à 1 an.
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