Spectaculaire rebond de Vallourec (FR0000120354-VK) ce jeudi matin ! Littéralement massacré en Bourse ces derniers mois, la faute essentiellement à de vives interrogations sur la dette et à la diminution des investissements pétroliers, le titre du spécialiste des solutions tubulaires premium grimpe d’environ 23% vers 11h, soit de très loin la meilleure performance du SBF120.
Moyennant quoi, il ne perd plus « que » 57% sur un an et s’adjuge 31% depuis le 1er janvier.
Vallourec a récusé hier la nécessité d’une nouvelle levée de fonds (NDLR : une augmentation de capital de 1 Md€ a eu lieu en 2016) et le groupe a également fait savoir, suprême soulagement pour la communauté financière dans son ensemble, qu’il se conformera à son covenant bancaire à la fin de l’exercice. Deux annonces fortes assorties de l’extension de lignes de crédit de 2020 à 2021, de nouvelles mesures d’économies au Brésil et du déploiement prochain d’un projet de cession d’actifs dédiés aux centrales conventionnelles au charbon.
Bref, la direction, qui semble déterminée à prendre le taureau par les cornes et à améliorer la situation financière, sachant que le ratio d’endettement net ajusté est ressorti à un bon niveau de 72% à fin décembre, a délivré un message éminemment rassurant.
Des prévisions encourageantes
Sur le plan des résultats, Vallourec a légèrement réduit sa perte nette sur l’exercice à 502 M€, contre un déficit de 537 M€ en 2017. Le chiffre d’affaires a de son côté crû de 4,6% en publié à environ 3,9 Mds€ (+11% à devises constantes). Surtout, le RBE (résultat brut d’exploitation) a nettement dépassé les attentes du consensus pour s’établir à 150 M€, à comparer à seulement 2 M€ au terme du précédent exercice, et devrait encore fortement augmenter en 2019 à en croire les projections du management, lequel s’attend aussi à une poursuite de l’amélioration du besoin en fonds de roulement et à un doublement de l’Ebitda autour de 340 M€.
Last but not least, le cash flow libre a été positif à hauteur de 76 M€ au titre du quatrième trimestre, du jamais vu depuis trois ans et un signal positif pour l’exercice 2019 à en croire le groupe.
De quoi là aussi tempérer les ardeurs des vendeurs à découvert, qui sont légion sur ce dossier. Et restent sans doute à l’affût…
Vallourec rechute, et ça n’a pas grand chose à voir avec le « WTI » (le pétrole américain)