Le malaise d’Hillary Clinton n’est pas grand-chose à côté du malaise ressenti par les marchés à la simple évocation d’un potentiel scénario de remonte des taux par la Fed. Le VIX a bondi de +40% vendredi àn Wall Street.
Une secousse digne du Brexit, mais sans Brexit !
Mais que la Fed les monte ou ne les monte pas, le plus dévastateur, c’est simplement le fait que les marchés cessent d’anticiper qu’ils continuent de baisser.
Hillary Clinton, qui suspend ses déplacements de campagne, rajoute une couche d’incertitude politique qui se traduit par l’ouverture de « gaps » de rupture sur l’ensemble des indice européens et la cassure des moyennes mobiles à 20 et 50 jours.
A force de stagner durant près de 9 semaines complètes, toutes les moyennes mobiles tendaient à converger, fournissant selon les « permabulls » un puissant soutien, ce qui devait déboucher comme à l’accoutumée par un jaillissement haussier des indices.
Si jamais les 2% à 2,5% de chute observés en Europe se soldent ultérieurement par un « rallye de soulagement » (mais non, la Fed ne va pas monter ses taux alors qu’Hillary Clinton fait une pneumonie… ou pire), alors le piège aura été grandiose.
D’autant que grâce aux +2,3% gagnés artificiellement le vendredi 2 septembre, le CAC 40 ne perd en fait que 1% sur 7 séances et rien ne lui interdit de sauver le support majeur des 4390 (notez bien ce seuil décisif) du 18 au 25 août.