Après une semaine particulièrement agitée, je pense qu’un petit topo de la situation s’impose. A court terme, tout d’abord, voyons où nous en sommes sur le S&P 500.
L’indice élargi US a fortement accéléré à la baisse dès les premiers jours de janvier en cassant une importante zone de polarité horizontale située autour des 1990/2000 points (rectangle rosé sur mon graphique journalier ci-dessus).
La baisse s’est ensuite accéléré en ligne droite pour atteindre vendredi soir la zone cible des 1900 points, région correspondant au report de l’amplitude (objectif de Fibonacci) de la phase d’oscillations précédente (cf les deux flèches noires à double sens).
Depuis lundi, un rebond technique se met donc en place… avec une certaine précision. L’enjeu est de savoir si les prix casseront ou rebondiront sur l’oblique ascendante qui passe autour des 1880/90 points.
« Dézoomons » donc un peu en passant sur un graphique en base hebdomadaire pour mieux mettre les choses en perspective.
Après être sorti d’un important canal ascendant dans le sell-off de l’été dernier, le S&P500 ne parvient plus à inscrire de nouveaux sommets. Il s’agit clairement d’un signal négatif qui ne fait que confirmer les faiblesses que nous avons observées en 2015 sur des segments clés. Je pense ici à certains indices qui ont un rôle « d’indicateur avancé » comme le Russell ou le Dow Transport et sur lesquels j’avais repéré des signes inquiétants dès le début 2015.
A présent, vue la chute enregistrée par le S&P500 en cette première semaine de janvier (dont l’ampleur et la vitesse n’a tout simplement aucun précédent depuis 1928 !), je pense que la baisse est loin d’être terminée.
Au contraire, elle pourrait même ne faire que commencer…
En gros, sur le S&P 500, je pense que l’oblique ascendante risque de céder.
Si tel est le cas, nous aurons alors un effet boule de neige provoqué par le déclenchement des ordres stop. Et là, attention : l’accélération baissière pourrait être aussi brutale et rapide que celle du début d’année.
On pourrait même anticiper un retour sur les 1650 points et, dans le pire des cas, les 1575 points en extension.
A quoi ce niveau correspond-il ?
Comme on le voit le graphique de long terme ci-dessous (en base mensuelle désormais), cela correspond au retracement de 38,2% de l’ensemble du marché haussier amorcé en 2009 et à un important niveau d’overlap, anciens sommets de 2000 et 2007 (rectangle rosé).
Ces niveaux sont, pour l’instant, des niveaux théoriques. Il est trop tôt pour affirmer que le marché va y aller, et il est bien trop tôt pour dire si nous avons là les prémices d’un krach Il faudra que le S&P500 casse d’abord son support oblique, et que les signaux négatifs perdurent. Mais Albert Edwards, de la Société Générale, envisage un S&P 500 à 550 points !).
Quoi qu’il en soit, si l’indice américain chute sur les 1600 points, nul doute que le CAC40 ira droit sur les 3600 de son côté. Il faudra suivre évidemment tous les signaux de très près pour s’ajuster en conséquence et profiter des opportunités que la chute déclenchera (rappelez-vous : même en cas de baisse, la Montagne d’oseille regorge de cash).
Pour l’heure, le scénario que je privilégie, c’est une poursuite de la baisse des marchés US. De nombreuses configurations graphiques se sont dégradées, comme sur comme ou même le Dow Transport, dont vous parle Philippe Béchade ci-dessous, les prix enfonçant d’importants niveaux ou matérialisant des figures de retournement.
Voyons à présent, dans cette analyse, où nous en sommes sur les marchés européens.