Stanley Fischer ne voit rien venir. Peut-être ne regarde-t-il pas assez loin vers l’horizon.
Stanley Fischer, vice-président de la Fed et bras droit de Janet Yellen a déclaré, hier soir, sur CNBC, que des taux durablement – et anormalement bas – signalaient un risque de stagnation, voire de contraction du rythme de la croissance américaine, ce qui au pire pourrait dégénérer en récession.
Autrement, des taux bas, ce n’est pas de bon augure !
Eh bien, il n’y a qu’à les remonter mi-décembre. C’est beaucoup plus facile de redonner vie à l’activité industrielle !
Les marchés déduiront que si la courbe des taux se « ré-pentifie », c’est que la croissance pointe à l’horizon… car la Fed, c’est bien connu, possède de meilleures jumelles que le marché.
C’est une nouvelle fois le principe de « la queue qui remue le chien ».
Ou alors, la Fed a dessiné une trajectoire de PIB plus haussière directement sur l’optique de ses jumelles et s’apprête à dire au marché : « Tenez, regardez vous-même ! ».
Mais il faudra alors oublier que Stanley Fischer, lui, ne voit rien venir… peut-être tenait-il les jumelles à l’envers mercredi soir, et on ne lui aurait rien dit !