Allez, plus que 24 heures à tenir… ou pas. La séance des « Trois sorcières » de demain va peut-être nous délivrer de la camisole algorithmique qui maintient depuis 14 séances le CAC40 entre 5 560 et 5 620 points, et le CAC40 « Global Return » (CAC 40 « GR ») entre 15 040 et 15 230 points.
Ce dernier matérialise par ailleurs l’ébauche d’un double-top parfait sous 15 247 et 15 242 points les 3 et 15 juillet.
Pour le moment, les « sherpas » jouent sur du velours et les vendeurs sont mis totalement hors-jeu, tant les banques centrales se sont montrées déterminées à interdire coûte que coûte la réédition du scénario de l’automne 2018.
Le message a été reçu cinq sur cinq… comme autant de records consécutifs du Dow Jones du 11 au 16 juillet !
Wall Street semble cependant tempérer son optimisme quant au degré de soutien que la FED mettra en œuvre le 31 juillet, date de sa prochaine (et très attendue) réunion.
Et si la teneur du « Beige Book » (sa feuille de route pour les six prochains mois) publié hier soir, tout en dressant le tableau général d’une économie américaine en bonne santé, plaide bien pour une réduction des taux, le consensus table désormais à 85% sur un geste symbolique de -0,25% qu’il faudra interpréter comme une précaution dictée par un contexte incertain, sur fond d’inflation évanescente.
Replis modérés pour le Dow Jones, le Nasdaq et le S&P500, le Russell 2000 à la traîne
Il serait néanmoins excessif d’employer le terme de « déception » pour décrire le repli marginal subi par les indices américains, le Dow Jones n’ayant finalement cédé que 0,42% hier à la clôture à 27 219 points et le Nasdaq 0,46% à 8 185 points.
Quant au recul du S&P500 de 0,65%, il a fait rétrograder l’indice sous les 3 000 points et résulte principalement de l’impact de la baisse du secteur pétrolier. Soyons clair : il n’y a aucune inversion de polarité sur les leaders du S&P500 et s’il existe des divergences cachées, elles sont en effet bien cachées !
Le VIX (indicateur de volatilité) a en revanche dérapé de +8,7% vers 14, contre 12,8 mardi… Il semble ici y avoir divergence, mais la correction part d’un niveau comparable aux 12,3 enregistrés le 7 juillet… pratiquement un « re-test » du plancher annuel du 12 avril dernier.
Mention spéciale enfin pour le Russell 2000 qui, loin de bénéficier d’une rotation sectorielle au détriment des « GAFA » et des valeurs dont la capitalisation boursière dépasse les 100 Mds$, a une fois encore fini lanterne rouge avec une baisse de 0,72% à 1.550 points, soit presque 200 points de moins que le zénith des 1 742 points atteint le 3 mai dernier.
L’explication paraît relativement simple : les midcaps sont plus exposées à un ralentissement domestique que les multinationales du S&P500.
A moins que les investisseurs ne se risquent plus sur des valeurs dont la liquidité est trop faible en cas d’alerte baissière inattendue.
L’étroitesse – le manque de profondeur – des carnets d’ordres sur les bigcaps est, il est vrai, déjà bien assez préoccupant depuis des mois !
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