Entre le quotidien Le Parisien et Vivendi (FR0000127771 VIV), la guerre des communiquées est déclarée, avec l’AMF en guise d’arbitre.
Tout est en effet parti d’un article du Parisien évoquant une chute du nombre d’abonnés – suite à une vague de défection – en septembre, consécutive au changement de « personnalité » de la chaine cryptée (et qui le sera de plus en plus).
L’information – manifestement jugée crédible par le marché, suite à la forte baisse d’audience du Grand Journal et l’enterrement de certains reportages déplaisant à Vincent Bolloré – avait fait chuter Vivendi de -2,5% lundi, alors que le marché était plutôt haussier par ailleurs.
Vivendi indique au contraire que sa filiale Canal+ « a enregistré en septembre une hausse de plus de 20% des nouveaux abonnés par rapport à septembre 2014 (effet Coupe du monde de rugby ?)… et s’apprête à déposer plainte pour diffusion de fausses nouvelles ayant des conséquences boursières ».
Que l’article du Parisien ait eu des répercussions sur les cours, c’est indéniable.
Que le démenti ait tardé à venir, c’est également indéniable.
Qu’il n’y ait aucun chiffre certifié et vérifiable pour étayer les affirmations des uns et des autres, c’est également indéniable.
Et cette communication en « crypté » reste probablement l’aspect le plus troublant de l’affaire pour l’actionnaire : Netflix (US64110L1061 NFLX), le grand rival de Canal+ est beaucoup plus transparent.