Wall Street n’est pas d’humeur à se laisser perturber par une bête statistique qui vient démentir un peu plus le diagnostic de Janet Yellen au sujet d’une économie américaine où les « points positifs » l’emportent largement sur les sujets d’inquiétude.
Le Dow Jones au-dessus des 18 000 !
Le Dow Jones vient de re-franchir le seuil des 18 000 – ce qui fait déjà les gros titres des networks financiers – une heure seulement après la publication d’une franche révision à la baisse de l’indice de productivité américain de +1% à seulement +0,6% au 1er trimestre.
Ce mauvais chiffre ne nous renseigne pas seulement sur une faiblesse structurelle de l’économie US au sens large, mais également sur le niveau de profitabilité des entreprises qui pâtissent d’une hausse de +4,5% des « coûts unitaires » (quand l’inflation PCE est à +1,6%, d’où un écrasement des marges et une chute du pricing power) et d’une baisse des investissements… autres que ceux consistant à s’endetter pour racheter ses propres titres.
En résumé, Wall Street surfe sur une dégradation de l’emploi (incontestable depuis vendredi), une dégradation de la croissance mondiale (abaissement des perspectives de croissance en Amérique du Sud, en Espagne, Italie, Allemagne… sauf en France) et de facto, sur une perte de compétitivité de l’économie US et surtout de ses entreprises cotées.
Allez, on y croit !
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