Vous le savez : en dehors des banques grecques, les principales banques détentrices de dettes des pays périphériques sont les banques allemandes à hauteur de 20% et les françaises, évidemment, qui en détiennent 30%. Ces dernières ont d’ailleurs communiqué qu’un défaut global sur la dette grecque était gérable et représenterait une perte sèche de l’ordre de 8 milliards de dollars (Md$) dans leur compte. Sans doute.
Sauf que pour reconstituer et augmenter leurs fonds propres pour répondre aux demandes de l’accord de Bruxelles mais aussi à la réglementation de BALE III, les banques choisiront de réduire leur bilan et donc leur encours de crédit laissant planer le spectre d’un credit crunch* qui risquait de fortement déstabiliser les small et mid caps. Un cocktail explosif s’il en est, renforçant une incertitude grandissante sur les marchés actions.
Dans cet environnement très risqué, la question vous devez vous poser est : existe-t-il encore des valeurs/actifs refuge ?
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• Quels sont les actifs refuges ?
Au préalable, il faut se rappeler que la notion de valeur refuge tient avant tout à la valeur de ces actifs et de ce point de vue, il me paraît très difficile considérer l’or à 1 800$ l’once comme une valeur refuge. Je sais, mes collègues des Publications Agora vous disent le contraire. Mais je me place du point de vue de la valeur de cet actif et de sa stabilité. Regardez la très forte volatilité de ces dernières semaines : nous avons eu des baisses de 25% (en septembre) sur le métal précieux ce qui traduit la nervosité des intervenants.
L’immobilier ? Difficile d’y trouver un refuge après des années de hausse. Oui, il existe désormais un risque sur l’immobilier. Nous voyons les premiers signes de baisse des prix, y compris à Paris. La probabilité est forte pour que cette baisse se poursuivre dans les prochains mois.
Quant au refuge obligataire, donc le fonds euro de votre assurance-vie… l’inflation supérieure à 2% laisse des rendements très faibles. Et là encore, le spectre de la dette grecque, mais également italienne, espagnole et… française fait planer une épée de Damoclès au-dessus de ces rendements soi-disant assurés.
Je prêche donc pour ma paroisse en estimant que la valeur refuge par excellence en ce moment reste les marchés actions. Cela doit vous sembler étrange quant on voit qu’après avoir rebondi de 6,28% jeudi 27 octobre, suite à l’accord de Bruxelles, ils ont perdu les 31 octobre et 1er novembre plus de 9%. Sauf que…
• Pourquoi je dis que les petites valeurs peuvent être votre refuge ?
Dans ce monde totalement bouleversé, la seule ligne de vie sur laquelle nous pouvons nous reposer est celle des sociétés. Il est évident que les atermoiements politiques européens vont continuer de peser sur les actions. Mais il est aussi évident que si on ne table pas sur la fin du monde, la valorisation des sociétés en Bourse reste très attractive. Tôt ou tard, les investisseurs mondiaux seront obligés de revenir sur les marchés. Une entreprise a une activité, a de la valeur ; elle crée de la valeur, elle crée de la croissance. Elle ne vaut pas rien. Et si elle se débrouille bien, elle prend des parts de marchés, quel que soit le contexte exécrable dans lequel elle se trouve.
De ce point de vue, les quatre dernières valeurs « anti-crise » que j’ai recommandées aux lecteurs dans ma lettre Small Caps Profits se sont très bien comportées ; elles restent toutes en territoire positif. Je les ai choisies pour la solidité de leur activité et de leur modèle lors de la crise de 2008-2009. Pour moi, ces sociétés ont fait leurs preuves et leurs perspectives leur permettront de traverser les difficultés haut la main. Tenez, par exemple, pour ne rien vous cacher j’ai recommandé EDENRED, le fournisseur de titres-restaurant. EDENRED est typiquement pour moi une valeur qui devrait profiter de la crise que nous vivons.
• EDENRED (FR0010908533 EDEN), une valeur anti-crise par excellence
Elle a annoncé au troisième trimestre 2011 un chiffre d’affaires de 245 millions d’euros (M euros) en hausse de 8,7% dont 11,3% à périmètre constant. Ce niveau permet de conforter son scénario pour l’ensemble de l’exercice. Elle anticipe une croissance d’émission de titres-restaurant compris entre 6 et 14%.
Au niveau des résultats, mon analyse est parfaitement en ligne avec les publications du groupe, et je vise un résultat opérationnel courant à 350M euros, en ligne avec la prévision du groupe qui table sur un résultat compris entre 340 et 360M euros.
Plus globalement, EDENRED évolue sur un marché en croissance, et devrait profiter de sa sortie du périmètre d’Accor pour accélérer son développement — l’appartenance à un grand groupe hôtelier étant plutôt perçu comme un handicap. Le groupe devrait aussi bénéficier de l’inflation (indexation des prix) et du niveau des taux d’intérêts dans les pays émergents (rémunération des liquidités).
Voilà exactement le genre de valeurs « anti-crises » que je recherche pour mes abonnés. Pour l’instant, j’en ai déjà recommandé 4 valeurs sur ma liste de 10. Elles ont toute une activité différente et un business bien établi et je maintiens que c’est avec ce genre de dossier de très bonne qualité que les investisseurs traverseront la crise gagnants.
[NDLR : EDENRED fait partie des 10 valeurs anti-crise sélectionnées par Jean Chabru. Comme il vous le disait, il en a pour l’instant déjà recommandé quatre. Il n’est pas trop tard pour les intégrer à votre portefeuille. Et si vous souhaitez pouvoir également recevoir les prochains conseils de Jean Chabru sur des small caps solides, poursuivez votre lecture.]
* Décryptage : Credit Crunch |