Cher lecteur,
C’est aujourd’hui ! La saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis débutera véritablement tout à l’heure avec les publications des trois géants bancaires JPMorgan, Wells Fargo et Citigroup.
Les attentes des analystes sont élevées et le consensus s’attend à une amélioration générale par rapport aux comptes du premier trimestre.
L’actualité microéconomique devrait revenir sur le devant de la scène lors des prochaines séances et selon toute probabilité soutenir des marchés actions qui doivent actuellement composer avec plusieurs facteurs anxiogènes.
Outre la guerre commerciale dont nous vous parlons presque tous les jours – je vous rassure, nous nous en passerions volontiers, mais Donald Trump fait en sorte que ce soit pour ainsi dire inévitable –, je vous ai indiqué hier que Bruxelles a révisé à la baisse ses prévisions de croissance dans l’Union européenne (UE) pour 2018.
▶ Garder un œil sur le Royaume-Uni et sur l’Italie
Outre les foucades de la Maison-Blanche, la Commission européenne a également invoqué la situation politique en Italie, avec un aréopage particulièrement hétéroclite, mais foncièrement eurosceptique en guise de gouvernement, et les très difficiles négociations en vue de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, prévue pour 2019.
On a vu il y a quelques jours que la Première ministre Theresa May, qui occupe une place fort peu enviable et dont le plan doit être encore validé par les partenaires européens des frondeurs britanniques, est en grande difficulté. Ci-devant ministre en charge de piloter le Brexit, David Davis a en effet démissionné dimanche, imité quelques heures plus tard par son inénarrable ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Londres Boris Johnson. Deux départs qui fragilisent conséquemment la position de la successeur de David Cameron, dont on ne peut exclure qu’elle sera remerciée dans les prochaines semaines.
Les contextes en Italie et de l’autre côté du Channel ne sauraient être minimisés à mon sens, même si les investisseurs ont démontré ces deux dernières années leur faculté à ne pas se laisser durablement ébranler par le risque politique.
D’une façon plus générale, Jérôme Revillier, qui fait son grand retour dans nos colonnes ce vendredi, et Gilles Leclerc, sont d’accord : les grosses mains continuent de tenir fermement le marché. Sauf qu’au vu de la faiblesse des volumes, le petit porteur risque fort de finir par en faire les frais.
Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenu…
Bonne séance à tous et puisse l’équipe de France nous transporter de joie dimanche…
Guillaume
Avez-vous déjà marché sur un Lego ? Voici ce qui se passe vraiment sur les indices…