Les nombreux commentaires d’économistes ayant accompagné l’annonce d’une croissance de +0,6% du PIB français au T1 2015 auraient pu inviter le gouvernement à se montrer « prudent »… mais le calendrier politique a ses exigences et le « whisfull thinking » l’emporte sur le réalisme.
Alors que l’INSEE (qui a calculé un gain de +0,6% au lieu de de 0,4% attendu), le FMI et l’OCDE anticipent une croissance de +1,1% à +1,2%, Manuel Vall annonce +1,5% à la fin de l’année 2015 sur France Culture.
Certes, la consommation a été plus robuste que prévu et les exportations ont été soutenues par un euro faible. Néanmoins, lui a-t-on expliqué que la moitié de cette performance tient à un « redressement statistique » du calcul des stocks?
La dynamique de l’investissement reste désespérément négative (-0,2%), l’activité dans le bâtiment est moribonde (-1,3%), les créations d’emploi sont au point mort… sans oublier que le risque de rechute des dépenses des ménages demeure très élevé avec le rebond du coût des carburants à la pompe.
Bref peut-être devrait-il s’inspirer des bons conseils de la Banque de France en matière de croissance…