Les économistes du Crédit Suisse ont calculé que le recul de la plupart des devises face au dollar (celui-ci ayant été fortement déprécié par les cambistes, notamment ce matin) a amputé la richesse des ménages au niveau mondial de 13 000 Mds$.
C’est l’Europe qui paye le plus lourd tribut avec 10 700 Mds$ de pouvoir d’achat perdu… en équivalent $.
Nous ne savons pas si ces chiffres sont exacts, nous ne connaissons pas la méthodologie de calcul et surtout, nous aimerions bien savoir de combien les ménages détenant une « devise forte » se sont enrichis symétriquement.
À dire vrai, ce sont surtout les gérants de fonds collectifs et les family offices (qui s’occupent des grandes fortunes) qui perdent où gagnent du « pouvoir d’achat » à grande échelle.
Pour le citoyen lambda qui ne sort pas de ses frontières et qui bénéficie d’un régime d’inflation quasi nulle depuis des mois, la perception de tout ce qui précède relève surtout d’une vue de l’esprit car cela n’affecte guère la vie quotidienne.
Mais là où l’étude du Crédit Suisse débouche sur un constat lourd de conséquences macro économiques, c’est lorsqu’elle met en lumière une chute de 6,2% de la richesse par adulte au niveau planétaire (toutes devises confondues), ce qui la ramène en-dessous de son niveau de 2013 : comment espérer dans ces conditions un accroissement de 3,5% de la croissance mondiale en 2015, sauf à s’en remettre intégralement aux « QE » de la Bank of Japan ou de la BCE ?