Lundi dernier, nous avons vu que le Russell2000, l’indice des small caps américaines, testait une zone très importante : si elle est cassée, ce sera la fin de la tendance haussière. Inutile de vous faire un dessin : le Russell2000 n’a pas intérêt à se rater (ceci dit, regardez le graphique, c’est quand même plus clair).
Eh bien, c’est un peu la même chose pour le Nasdaq : je m’attends à une bataille dantesque entre acheteurs et vendeurs, chacun devant faire plier l’autre sur les niveaux actuels, qui sont décisifs.
▶ Qu’a fait le Nasdaq Composite en trois mois ?
Au début du deuxième trimestre, lorsque je publiais cette analyse, le Nasdaq Composite se trouvait juste sous les 7 600 points (le petit segment rouge). A l’époque, « la dynamique était haussière » – voire très haussière : les indicateurs techniques pointaient vers le haut et l’objectif ressortait à 8 000 points. Ma conclusion de l’époque ? « Surtout ne pas acheter » !
Pourquoi ?
Parce que les volumes étaient en baisse (divergence baissière volumes / prix), ce qui voulait dire que l’indice « montait dans le vide » et était sans doute en accélération finale avant que le piège ne se referme ».
Résultat ?
Le Nasdaq a touché les 8 000 points (petit satisfecit) et j’espère que vous avez suivi mon conseil. Le piège s’est (violemment) refermé sur l’objectif des 8 000 points, que j’avais calculé par reports d’amplitudes.
Et je vais vous dévoiler une astuce : le marché est dirigé par des algorithmes (80% des transactions sur les marchés américains). Plus les algorithmes sont présents sur un marché, plus les niveaux sont très clairement identifiés, avec des paliers de prix : une approche qui utilise les reports d’amplitude gagne donc en pertinence.
Et maintenant ?
▶ Où sera le Nasdaq d’ici la fin de l’année ?
Toujours en utilisant ce même cadrage graphique, vous voyez que deux supports se croisent vers 7 000 points : un support horizontal « S » et un support oblique haussier (bleu pointillés) qui est la médiane du grand canal haussier actuel. Ce double support fait que la zone est d’autant plus importante et solide : c’est ce niveau qui devrait freiner la chute du Nasdaq.
Techniquement, l’inertie est toujours baissière sur l’unité de temps hebdo. Prenez une MACD ou, comme ici, un Stochastique Momentum Index : tant qu’ils pointeront vers le bas, le Nasdaq sera en consolidation.
Comme pour le Russell2000, je m’attends à un bras de fer serré entre les bulls (qui ne voudront pas lâcher prise) et les bears qui profitent de toute faiblesse du Nasdaq pour mener des attaques violentes et rapides. Ils sondent le terrain pour l’instant et estiment la force des acheteurs. Si ces derniers faiblissent, alors la curée pourra commencer.
Bref. Vous m’avez compris : le prochain support de long terme passe par les 7 000 points. Et c’est ce lourd niveau qu’il ne faut pas casser.
▶ À plus court terme, une ligne de défense
Maintenant, et pour conclure sur notre idée de marchés robotisés et de la bagarre entre bulls et bears, je vous livre ce graphique de court terme qui montre comment la bataille est engagée.
D’ailleurs, si vous vous demandiez pourquoi le Nasdaq Composite a fortement rebondi dans la journée de vendredi (non, ce n’est pas à cause de l’approche de l’« Happy Hour »), je pense que le graphe donne la réponse de lui-même.
Les algos travaillent très précisément les niveaux de prix ciblés par les segments graphiques.
On voit bien la réaction des prix sur le support (oblique vert) tout au long de l’année 2018 (de même que l’on voit bien que la résistance, en rouge, bloque parfaitement les prix à la hausse). En fin de semaine, le support a donc été « frappé » par deux fois (pastilles vertes).
À court terme, vous connaissez donc la ligne de défense des bulls !
Gilles
Le rebond de Wall Street est tout sauf un hasard, ou un « petit miracle » !