Hier soir (lundi) à Wall Street, les biotechs américaines ont retenu l’attention. Et pour une fois, pas à la hausse. Tout est en fait parti d’un tweet d’Hillary Clinton. L’ancienne secrétaire d’État a en effet annoncé des mesures à venir dans le but d’enrayer la flambée des prix de certains médicaments et traitements développés par les biotechs.
Le cœur de la question réside dans l’absence totale de réglementation sur le secteur. D’où des acteurs qui sont complètement libres de fixer leurs prix. Le New York Times relayait la chose hier avec des évolutions tarifaires pour le moins surprenantes dans leur rapidité ou leur ampleur. C’est ce souci d’un pricing un minimum objectif et juste qui est au cœur des remarques de Mme Clinton. Car certes, la loi de l’offre et de la demande reste la base. Mais pour autant, quand on voit que Gilead Sciences (NASDAQ: GILD), l’un des géants du secteur, fait payer son traitement contre l’hépatite C près de 100 000 $, on est tout de même en droit de s’interroger…
En conséquence, d’un point de vue boursier, on comprend aisément que tout projet de réforme sur le sujet pourrait mettre à mal l’envolée constante ces dernières années des valorisations des biotechs. Celles-ci sont-elles désormais tendues comme l’avance le Financial Times ? Possible, surtout quand on regarde en vue long terme (base mensuelle) la situation de l’indice Nasdaq Biotech.
C’est bien simple, rien que depuis la fin 2012, les valorisations ont quasiment quadruplé ! Rien que cela. A plus court terme (vue journalière cette fois), voilà où nous en sommes.
Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, et un peu dans le sillage de la configuration des indices US que j’évoquais la veille, l’indice Nasdaq Biotech (code mnémo : IBB) consolidait depuis la fin août dans une figure en drapeau ascendant. L’échec en fin de semaine dernière sous le seuil clé des 365/370 pts (visible en bleu ci-dessus) a relancé la dynamique baissière avec donc l’accélération à la baisse de la veille. Le risque de sortie par le bas de la figure en drapeau est donc réel avec, alors, un probable retour derrière sur les plus-bas du mois dernier.
Cette zone, située autour des 300 pts est cruciale puisque elle correspond au contact avec une importante oblique ascendante de moyen terme (visible en pointillés sur les deux graphiques + flèches vertes sur le premier en base mensuelle). En-dessous de cette dernière, cela serait un peu la « fin des haricots » avec une accélération des ventes stop qui serait à craindre.
Nous n’en sommes pas encore là mais, vu la tournure que prennent les choses en ce mardi matin sur les marchés, tout cela semble dans l’immédiat être de bon augure pour le Put Nasdaq que j’ai recommandé pas plus tard qu’hier à mes abonnés…