Cette fois-ci, après le déclenchement de l’offensive douanière de Trump en mode « si Wall Street n’apprécie pas c’est le cadet de mes soucis », la FED n’aura plus que de bonnes raisons de réduire ses taux d’intérêt avec célérité et détermination.
Dès jeudi après-midi, les statistiques américaines émettaient déjà un triple signal d’alerte au ralentissement conjoncturel :
– l’ISM manufacturier US se dégrade de 51,7 vers 51,2 (confirmant le plongeon du PMI de Chicago la veille) ;
– les dépenses de construction ont enregistré une chute surprise de 1,3% en juin alors qu’elles étaient anticipées stables ;
– et les conditions se dégradent un peu sur le front de l’emploi : le département américain du Travail a dénombré 8 000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à 215 000 (chiffre révisé de 206 000 annoncé initialement).
Le problème, c’est que la guerre commerciale risque d’engendrer de nombreuses « triple-déceptions » de cet acabit et que dans ce cas, les 200 points de marge de baisse des taux de la FED risquent d’apparaître bien insuffisants.